Le footballeur n’est pas un truqueur, ni même un arnaqueur, et encore moins un tricheur.
Il l’est devenu.
Il l’est devenu pour de nombreuses raisons. Celles auxquelles je vais m’intéresser sont essentiellement liées aux règles du jeu :
– Des règles trop complexes, entraînant des procédures lourdes, qui pourraient être simplifiées
– Des règles trop difficiles à appliquer pour l’arbitre
– Des règles floues, offrant des zones de libertés qui, utilisées à bon escient, donnent un avantage sur l’adversaire.
– Des us et coutumes dans l’arbitrage éloignés des textes officiels (non application des règles)
Et je vais vous détailler tout cela ! Vous détailler ce qui a fait de ce sport le plus malhonnête qui soit aujourd’hui ! Et peut être même que j’aurais la prétention d’être force de proposition…
Tout d’abord, mes sources : je dois vous avouer que j’avais commencé mes recherches pour cet article en partant des règles d’arbitrage fournies sur le site de la Fédération Française de Football, mais la hiérarchisation de l’information y est tellement mal fichue (brouillon, des dizaines de liens, des aspects des règles manquantes, bref, le bordel) que j’ai failli abandonner… C’est tout de même incroyable pour une instance de cette importance !! (Normalement, c’est là que les filles arrêtent de lire !)
Heureusement, j’ai trouvé mon bonheur sur le site de la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) avec le texte “Lois du jeu 2009/2010“. Ce texte a été validé par l’International Football Association Board, composé des membres suivants :
The Football Association (1 voix)
The Scottish Football Association (1 voix)
The Football Association of Wales (1 voix)
Irish Football Association (1 voix)
Fédération Internationale de Football Association (FIFA) (4 voix).
Qui avait déjà entendu parler de The Football Association, de The Scottish Football Association, de The Football Association of Wales et de l’Irish Football Association ???
Le but de l’IFAB est de discuter et de décider des modifications proposées aux Lois du Jeu et de toute autre question relative au football association. Celles-ci doivent être soumises à l’IFAB après avoir été examinées lors des assemblées générales annuelles ou lors d’autres assemblées ad hoc tenues par les associations formant l’IFAB, les confédérations ou les associations membres. (Si une fille est arrivée jusque cette ligne, qu’elle commente !)
Bref, passons, et entrons dans le vif du sujet…
NDLR : les textes extraits des “Lois du jeu 2009/2010” seront sur fond gris dans l’article pour une meilleur lecture.
• L’arbitre doit être préalablement informé de chaque remplacement envisagé.
• Le remplaçant ne pénètre sur le terrain de jeu qu’après la sortie du joueur qu’il doit remplacer et après y avoir été invité par un signe de l’arbitre.
• Le remplaçant ne pénètre sur le terrain de jeu qu’au niveau de la ligne médiane et pendant un arrêt du jeu.
• La procédure de remplacement s’achève au moment où le remplaçant pénètre sur le terrain de jeu.
Vous vous rendez compte de la complexité de la procédure et de son nombre important d’étapes !!
Ne serait-il pas plus simple de pratiquer les remplacements comme au basket ?
Gérés par le 4ème arbitre, les remplacements ne nécessiteraient plus d’arrêts de jeu pour être effectués. Ce qui éviterait que certains sortent du terrain en sprintant, alors que d’autres le font au ralenti, pour respectivement gagner du temps ou en perdre.
• remplit la fonction de chronométreur et consigne par écrit les événements du match ;
Ici, c’est simple : pourquoi s’en priver, il est payé pour ça : l’arbitre chronomètre. Il est donc le maître du temps. C’est un point sur lequel je reviendrai plus tard…
Le carton jaune est utilisé pour indiquer qu’un joueur, remplaçant ou joueur remplacé est averti.
Le carton rouge est utilisé pour indiquer qu’un joueur, remplaçant ou joueur remplacé est expulsé.
Ici, le vocabulaire a son importance pour la suite… On parle bien d'”avertissement” pour le carton jaune et d'”expulsion” pour le carton rouge.
Un joueur se voit infliger un carton jaune quand il :
• se rend coupable de comportement antisportif ;
• manifeste sa désapprobation en paroles ou en actes ;
• enfreint avec persistance les Lois du Jeu ;
• retarde la reprise du jeu ;
• ne respecte pas la distance requise lors de l’exécution d’un coup de pied de coin, d’un coup franc ou d’une rentrée de touche ;
Ici, le vocabulaire a encore son importance… “Passibles” d’avertissement… Définition :
Terme de jurisprudence. Qui doit subir, qui a mérité de subir une peine. Il est passible d’une amende. Accepter une succession, c’est se rendre passible de toutes les dettes de celui dont on devient l’héritier.
Donc, si j’en crois la définition, passible = doit subir. Donc dans les cas de fautes cités ci-dessus, un carton jaune devrait être infligé. Ce qui n’est jamais le cas !
Si cette règle devait être appliquée aujourd’hui, les cartons jaunes pleuvraient. Comment en est-on arrivé à pareille dérive ? Comment un tel écart entre la règle et la pratique a-t-il pu se creuser ? Négligence des arbitres ? Abus des joueurs ?
Quoiqu’il en soit, il serait de bon goût qu’on fasse respecter ces règles à la lettre. Une protestation : un carton jaune. Devant la balle sur un coup franc : un carton jaune. Pas à 9,15m : un carton jaune. Oui, car il s’agit bien là d’agissement qu’on peut qualifier de tricheries. Pour moi, une tricherie : un carton jaune !
Le ballon pénètre dans le but
• Si le ballon pénètre directement dans le but de l’équipe adverse, le but est accordé.
• Si le coup franc est tiré directement dans le but de l’équipe de l’exécutant, un coup de pied de coin est accordé à l’équipe adverse.
Ca, c’est l’article à replacer en soirée. Vous le saviez vous que si vous vous tirez un coup franc dans votre propre but, y a corner pour les adversaires ???
Procédure
• L’arbitre doit laisser le jeu se poursuivre jusqu’à ce que le ballon ne soit plus en jeu s’il est d’avis que le joueur n’est que légèrement blessé.
• L’arbitre doit arrêter le jeu s’il est d’avis que le joueur est sérieusement blessé.
• Après avoir interrogé le joueur blessé, l’arbitre doit autoriser un ou tout au plus deux médecins à pénétrer sur le terrain de jeu pour évaluer la blessure et organiser la sortie du joueur rapidement et en toute sécurité.
• Un joueur n’a pas le droit d’être soigné sur le terrain de jeu.
Là, on frise le délire. C’est à l’arbitre d’estimer de la gravité de la blessure, et demander son avis au joueur ? Cette règle complètement stupide favorise une fois encore la tricherie : un joueur peut donc simuler la gravité de sa blessure, pour favoriser l’arbitre dans sa décision de faire intervenir les soignants, ce qui influencera irrémédiablement le temps de l’arrêt de jeu.
Si les remplacements étaient, une fois encore, gérés comme au basket :
– Pas besoin d’arrêts de jeu
– Illimités sur la liste des remplaçant communiquées avant match
– Gérés par le 4ème arbitre
Nous éviterions ces chrono-tricheries comme les simulations de gravité d’une blessure.
L’arbitre doit permettre de récupérer tout le temps perdu pour cause de blessures à la fin de chaque période de jeu.
Avant de commenter, je vous invite à lire la suite…
De nombreux arrêts de jeu sont tout à fait normaux (rentrées de touche, coups de pied de but, etc.). Il convient donc de n’accorder de temps additionnel que si ces arrêts de jeu sont excessifs.
Le quatrième officiel doit indiquer le minimum de temps additionnel décidé par l’arbitre à la fin de la dernière minute de chaque période de jeu.
L’annonce du temps additionnel n’indique pas le temps exact qu’il reste à jouer.
Le temps additionnel peut être plus important si l’arbitre le considère opportun, mais il ne peut en aucun cas être réduit.
L’arbitre ne peut compenser une erreur de chronométrage survenue en première mi-temps en augmentant ou réduisant la durée de la seconde mi-temps.
Vous vous rendez compte du bordel de la gestion du temps dans l’arbitrage d’un match de football ! Le temps n’est pas figé dans ce sport. Il est variable. Une même action de jeu peut avoir des durées tout à fait différentes selon les contextes. C’est une porte ouverte à bon nombres d’abus, de tricheries.
Je milite depuis longtemps pour un chronométrage du temps comme au basket. C’est à dire que le chronomètre est arrêté pour chaque arrêt de jeu. Le temps de jeu devient fixe, une bonne fois pour toute !
Des études ont montré qu’en réalité, sur un match de football de 90 minutes, le temps effectif de jeu était entre 60 et 65 minutes. Voilà, on tranche, on dit que c’est 70 minutes, deux fois 35 minutes. Plus de souci de calcul d’arrêts de jeu. Finis les buts marqués en dehors du temps réglementaire. Finis les précieuses secondes gagnées à placer son ballon avant un coup franc. Finis toutes ces tricheries liées au temps !
Par « imprudence » on entend l’attitude d’un joueur qui charge un adversaire sans attention ni égard, ou qui agit sans précaution.
• Une faute commise par imprudence n’appelle aucune sanction disciplinaire supplémentaire.
Par « témérité » on entend l’attitude d’un joueur qui agit en ne tenant aucunement compte du caractère dangereux ou des conséquences de son acte pour son adversaire.
• Un joueur qui fait preuve de témérité doit être averti.
Par « excès d’engagement » on entend l’attitude d’un joueur qui fait un usage excessif de la force au risque de blesser son adversaire.
• L’usage d’une force excessive doit entraîner l’exclusion.
Ici, c’est plutôt simple : 3 niveau de fautes dont les sanctions sont graduellement : coup franc, carton jaune, carton rouge.
Là où le bât blesse, c’est que c’est à l’arbitre d’apprécier le niveau de la faute. Et avouez qu’entre “le risque de blesser son adversaire” et “le fait d’ignorer le caractère dangereux et les conséquences de son acte pour son adversaire” : la limite est floue, archi floue.
En outre, la sanction de plus bas niveau, le simple coup franc, est souvent sans conséquence pour l’équipe qui en est à l’origine.
Conséquence : les joueurs n’hésitent pas à faire volontairement des fautes. On en encourage même certaines qu’on appelle les “fautes tactiques” (comme par exemple stopper un contre en tirant un maillot loin de son but). Et pour la distribution de cartons, les joueurs n’hésitent pas à tenter d’influencer l’arbitre sur le choix de la couleur.
Encore une fois, inspirons nous du basket en envisageant un nombre limité de fautes par joueur, voire par équipe.
Il y a main lorsqu’il y a contact délibéré entre le ballon et la main ou le bras.
L’arbitre doit prendre en considération les critères suivants :
• le mouvement de la main en direction du ballon (et non du ballon en direction de la main) ;
• la distance entre l’adversaire et le ballon (ballon inattendu) ;
• la position de la main, qui ne vaut pas nécessairement infraction ;
Que de flou ici ! A aucun moment n’est abordée la notion d’ “intention” de faire faute de main. Cela rend l’appréciation de l’arbitre complètement subjective en la matière. En outre, la règle ne précise pas le cas de la main qui va au ballon, mais de façon involontaire. Ingérable pour l’arbitre !
Ne serait-il pas plus simple de considérer que toute faute de main doit être sanctionnée ? Le coté binaire de cette règle ne simplifierait-elle pas la vie de tout le monde ?
Dans certaines circonstances, un joueur touchant délibérément le ballon de la main doit recevoir un avertissement pour comportement antisportif s’il :
• touche délibérément et ostensiblement le ballon de la main pour empêcher un adversaire d’en prendre possession ;
• tente de marquer un but en touchant délibérément le ballon de la main.
Un joueur sera toutefois exclu du terrain de jeu s’il empêche l’équipe adverse de marquer ou s’il annihile une occasion de but manifeste en touchant délibérément le ballon de la main. La sanction n’est pas dictée par le fait que le joueur a délibérément fait une main mais qu’il a empêché l’équipe adverse de marquer un but par son intervention inacceptable et déloyale.
Ici, on aborde l’intention. Si un joueur fait une faute de main intentionnelle : carton jaune. Si en plus, en faisant faute de main, le joueur empêche une occasion manifeste de but : carton rouge. On applique ici donc la même sanction qu’en cas d’une faute classique (Voir page 111) : on exclut un joueur qui empêche une occasion manifeste de but.
Notons ici la difficulté pour l’arbitre d’apprécier “une occasion manifeste de but”. La pratique courant veut que l’on parle de la faute du “dernier défenseur”. Cette pratique est une dérive de la part des arbitres. Il n’est pas rare de constater des fautes non commises par le dernier défenseur sur des occasions manifestes de but : ces fautes ne sont jamais sanctionnées par une exclusion.
Un joueur qui manifeste sa désapprobation (verbalement ou non) de la décision d’un arbitre doit recevoir un avertissement.
Je rappelle ici qu’un avertissement signifie un carton jaune. Cette règle n’est absolument pas appliquée.
Un avertissement sera infligé aux joueurs qui retardent la reprise du jeu en recourant à des tactiques telles que :
• exécuter un coup franc depuis un mauvais endroit dans le seul but de forcer l’arbitre à ordonner que le coup franc soit recommencé ;
• faire semblant de vouloir effectuer une rentrée de touche avant de passer soudainement le ballon à l’un de ses coéquipiers pour qu’il l’exécute ;
• botter le ballon au loin ou l’emporter avec soi après que l’arbitre a stoppé le jeu ;
• retarder excessivement l’exécution d’une rentrée de touche ou d’un coup franc ;
• traîner pour quitter le terrain de jeu au moment d’être remplacé ;
• provoquer une confrontation en touchant délibérément le ballon après que l’arbitre a arrêté le jeu.
En résumé : dès qu’un joueur retarde volontairement l’exécution du jeu : carton jaune. Encore une règle non appliquée à la lettre par les arbitres ! En outre, une gestion du temps de jeu en “direct”, comme au basket, ferait disparaître tout cet aspect des règles.
Les arbitres doivent toujours avoir à l’oeil les joueurs qui enfreignent les Lois du Jeu de manière récurrente. Ils doivent notamment avoir conscience du fait qu’un joueur qui commet de nombreuses infractions, même de nature différente, doit recevoir un avertissement pour infraction persistante aux Lois du Jeu.
Le nombre à partir duquel on peut parler de « persistance » n’est pas précisément quantifié, il est à la libre appréciation de l’arbitre et doit être évalué dans la perspective d’une gestion efficace du match.
Là encore, il va être très difficile pour l’arbitre d’apprécier la persistance des infractions. En outre, pareille règle prévoit simplement une persistance de fautes pour un même joueur. Le prévoir, c’est le reconnaître non ? Et le reconnaître dans la règle, c’est l’accepter.
Au football, vous avec donc le droit de persister dans vos fautes. C’est l’arbitre qui en appréciera la limite. Incroyable !
Voilà, j’en ai terminé avec le texte officiel Lois du jeu 2009/2010.
Avouez que bon nombre de ces règles pourraient être modifiées pour en simplifier la lecture, la compréhension, et l’application. Et je vous évite l’écueil des situations difficilement appréciables humainement parlant pour un arbitre, comme par exemple le hors jeu ou encore le ballon qui passe entièrement la ligne ou pas… Et puis que les arbitres appliquent les règles une bonne fois pour toutes !
Alors je sais ce que l’on va me répondre : “Ça fait partie du jeu”.
Ce à quoi je réponds : “Si ça fait partie du jeu, c’est encore plus scandaleux que ce que j’imaginais”.
Tout ça ne m’empêchera pas de supporter l’équipe de France pour la coupe du monde 2010, pour une seule raison : voir tous ces gens faire la fête, libres et égaux en dignité et en droits, et agissant les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Digital marmelade s’attaque à un grand sujet de polémique et de réflexion…
Il y a en effet de nombreuses écoles de pensée à ce niveau qui vont du : “on ne change rien, c’est ce qui fait la beauté du jeu” (tel les Blatter, Platini ) , d’autres qui aimeraient régler, notamment grâce aux moyens techniques, les nombreux cas litigieux de ce règlement.
Il est, pour ma part, incompréhensible de voir les évolutions menées sur leur règlement de jeu au niveau du rugby, du basket et de nombreuses autres disciplines. Tout est fait pour rendre le déroulement d’une partie plus simple, favorisant le spectacle et délestant le ou les arbitres de certaines tâches complexes ou fastidieuses.(vidéo et sirène de temps de jeu au rugby, apparition du 3e arbitre en basket pro…)
Si on enlève l’interdiction de la passe en retrait au gardien (fin des années 80) et le panneau du temps additionnel “minimum”, on note peu d’évolution dans la gestion des matchs.
Même si certains points abordés par digital marmelade me paraissent aller trop loin (règle de la main). Cet article est un bon point de départ pour une réflexion dans les plus hautes sphères des institutions dirigeantes.
La France vient de voter la légalisation du marché des paris sportifs.Et si on ajoutait un zest de corruption…
Malgré toutes ces critiques et réflexions, nous serons sans aucun doute, les premiers à nous peinturer le visage en tricolore au mois de juin et peut être si miracle il y a, nous nous égosillerons un soir de 11 juillet…
@Manu : certes, la règle de la main va trop loin. Cependant, elle a le mérite de clarifier et de simplifier grandement l’arbitrage en la matière. A chaque fois que l’on confie une zone d’ “appréciation” à l’arbitre, on favorise les zones de doutes… Il n’est pas normal que dans un contexte identique, certains arbitres sanctionnent et d’autres pas !
Enfin, tant que l’on peut lire le nom du sponsor et/ou de l’équipementier… les règles.. c’est accessoire… :)
Article relayé sur l’excellent site Panenka.fr ici exactement : http://www.panenka.fr/linvite-digital-marmelade-football-sport-de-tricheurs/
@ Karine: Hahaha, malheureusement, tu as tout résumé ! :-)
@Karine @Klem : cela n’a absolument aucun rapport !
Aujourd’hui le foot est tellement une affaire de gros sous, de publicité, d’images et aussi de politique, que le respect des règles passe au second plan.
Il faut du pur divertissement qui attire un maximum les foules.
Pour vendre des espaces publicitaires, pour vendre du déodorant et des kinder et pour apaiser les foules par temps de crise. Donnez leur du pain et des jeux !
Vous détournez le sujet.
Le sujet est : “les arbitres n’appliquent pas les règles du jeu, et ces dernières sont parfois perfectibles. Cela a fait de ce sport le sport le plus malhonnête aujourd’hui” : il est là le propos.
Le basket ball aux US est tout autant une affaire de gros sous, et malgré cela, les règles du jeu sont bien plus “intelligentes” qu’au football. On y constate aussi moins de tentatives de tricherie qu’au football, comme par hasard…
EN parlant de tricherie dans le sport, en voilà une bien belle :
http://www.lemonde.fr/sport/video/2010/06/02/cyclisme-y-a-t-il-un-moteur-cache-dans-le-velo_1366445_3242.html#xtor=RSS-3208
Heureux de croiser quelqu’un qui pense comme moi… Sur le sujet, je viens de pondre le bouquin “Boardel de foot !” aux Editions S comme Sport (http://www.scomme.com), et j’invite l’auteur de ces “Bavardages” à le lire !
M. Jeunejean, je suis heureux de vous lire ici.
Pour Boardel de foot, m’en feriez vous parvenir une version dédicacée ?
Et voilà !! Allemagne Angleterre, 8ème de finale de la coupe du monde, but refusé dans le contexte cité dans l’article :
“Et je vous évite l’écueil des situations difficilement appréciables humainement parlant pour un arbitre, comme par exemple le hors jeu ou encore le ballon qui passe entièrement la ligne ou pas… “
Hier soir, lors du match Paraguay Espagne, l’Espagne a un penalty.
Le joueur espagnol le tire, marque, mais l’arbitre ne valide pas le penalty (le joueur retirera le penalty, qu’il ne transformera pas au 2nd essai), suite à la règle :
Tous les joueurs autres que l’exécutant doivent se trouver :
• dans les limites du terrain de jeu ;
• hors de la surface de réparation ;
• derrière le point de réparation ;
• au moins à 9,15 du point de réparation.
Et dans le même temps et selon le même texte :
• doit rester sur sa ligne de but, face à l’exécutant et entre les poteaux
jusqu’à ce que le ballon ait été botté.
L’arbitre doit donc ici surveiller à la fois le gardien qui doit rester sur sa ligne de but et les autres joueurs qui ne doivent pas pénétrer dans la surface avant que l’exécutant n’ait shooté le ballon.
Cet arbitrage est tout bonnement impossible physiquement pour une seule personne, l’arbitre.
Qu’est ce qui justifie cette règle ? C’est le simple fait que, lors d’un penalty, si le gardien repousse le ballon, le jeu continue. Chaque joueur a dont intérêt à rentrer au plus vite dans la surface de réparation.
Si la règle était simplement :
Ca s’rait pas beaucoup plus simple ?
Non mais sans dec, ils ont pas de cerveau ou quoi à la FIFA ?
La popularité du football est en partie dû qu’il n’est pas nécessaire d’en connaître les lois pour le pratiquer (joueurs), le dirigé (entraineurs), commenter (journalistes).
A l’origine le football était pratiqué par des gentlemen, il n’y avait pas d’arbitres. L’esprit de compétition primant sur le fair play il a fallut mettre des hommes neutres : ce fut d’abord deux juges de lignes (juges de touche aujourd’hui arbitre assistants) et ensuite un arbitre central.
La médiatisation à outrance des “défauts”de l’arbitrage par des intervenants qui apprendre les règlements par le bouche à oreille, des consultants qui pour conserver leur statut dénie le vrai sens des lois, ne font que renforcer les incompréhensions. En conséquence certains arbitres, sur le terrain, appliquent un mauvais jugement pour ne pas ce faire “lyncher” par les joueurs ou la presse.
Exemple un défenseur charge régulièrement un attaquant dans la surface de réparation mais la ballon n’est pas à distance de jeux, décision : Arrêt du jeu et coup franc indirect.
Quel arbitre prendra cette décision dans la plupart des cas il laisse jouer ou accorde un penalty.
Avant de critiquer les écervelé de la FIFA prenez un sifflet et aller faire des matchs de jeunes.
@arbitre97 : Avant de critiquer mon article,prenez le temps de le lire…
En même temps, l’article est sans doute un poil long…
Je vais donc vous résumer vite fait le point de vue :
– Les règles sont pas claires et donc certains joueurs en abusent
– Certaines règles sont ingérables pour l’arbitre qui n’est qu’un humain (qui ne peut par exemple pas regarder à trois endroits différents en même temps)
A aucun moment, je ne m’en prends aux arbitres dans mon article.
Et oui, je critique les écervelés de la FIFA, et je vois pas ce en quoi arbitrer des jeunes y changerait quoique ce soit !