La ferme des journalistes

Huis clos sur le net ou 5 journalistes enfermés dans un gîte du Périgord... attention expérience inédite !

Du 1er au 5 février, 5 journalistes radio francophones vont se livrer à une expérience inédite.

Enfermés dans un gîte au fin fond du Périgord, ils seront privés de toutes sources d’informations émanant des médias traditionnels et devront s’abreuver aux seuls flots de Twitter et de Facebook.

Ces deux réseaux sociaux cartonnent : 350 millions de comptes Facebook dans le monde et 50 millions de membres sur Twitter (pour plus de chiffres sur les réseaux sociaux, voir le post de Baptiste Roynette).

Et ils intéressent les médias ! Pour preuve,  Le New York Times a nommé une rédactrice en chef en charge du développement de l’usage des médias sociaux au sein de la rédaction. Et lors des élections iraniennes cet été, Twitter a été la principale source d’informations des médias occidentaux.

Mais que vaut cette information ? Est-elle fiable ? Peut-elle se suffire à elle-même ? Quels sont les sujets traités en priorité sur les réseaux sociaux ? La hiérarchie est-elle différente des médias traditionnels ?

C’est en tout cas  à une expérience plutôt intéressante que ces 5 journalistes vont se livrer. Elle s’appelle Huis clos sur le net. Tous les détails et toutes les règles sont à lire sur www.radiosfrancophones.org

Et vous, quelles sont vos sources d’information principales ? La grand messe du 20heures ? 20 minutes ? Libé en ligne ?  Twitter ? ….

6 commentaires

  1. euh ce qui fausse un peu l’exercice c’est que beaucoup de médias, de la presse papier par exemple, ont leur compte facebook ou twitter sur lesquels ils postent les news au fur et à mesure, ils auraient pu y penser en rajoutant une règle à ce propos mais j’imagine que les participants n’iront pas y jeter un oeil pour respecter le principe de l’exercice. Ces informations qui viennent de la rue sont forcément utiles quand les médias ne sont pas ou ne peuvent être sur les lieux, le téléphone arabe version 3.0 est forcément peu fiable mais c’est leur boulot en même temps de recouper l’information pour balancer l’info avec un taux de confiance et une rapidité maximale.
    Sinon voilà c’est fait le Périgord a été officiellement déclaré trou du cul du monde :)

  2. Selon moi, rien ne vaut le terrain, d’aller se rendre compte sur place. Le “journalisme assis” comme on l’appelle est un bel outil, super utile, permettant de croiser des sources très différentes mais tout reporter se doit d’aller vérifier par lui- même.

  3. Je viens de lire les règles du jeu : elles sont pas claires :
    “Chaque journaliste reçoit ensuite un PC vierge de tout contenu.
    Il s’engage à partir de cet instant à n’être relié au monde qu’à partir de Twitter et de Facebebook.
    Aucune consultation de site d’aucune sorte n’est autorisée, sauf s’il s’agit de suivre un lien proposé sur Twitter ou Facebook.
    De la même manière, lorsqu’un l’on suit un lien proposé par un following, ou un « ami » et que ce lien amène vers un blog, une vidéo ou un site d’information, le journaliste s’engage à ne consulter que le post, le papier ou la vidéo proposée et à ne pas aller sur d’autre pages du site en question.
    Les comptes Facebook ou Twitter de chacun sont conservés, mais tout participant doit –avant de commencer l’expérience- se désabonner de tous les sites des médias officiels radio, TV, presse écrite et pure players.”

    C’est vraiment pas clair !
    Suis pas sûr de bien comprendre : ils peuvent venir avec leurs comptes fb et twitter ou pas ?
    Et si pas, ils vont les trouver comment les comptes twitter à suivre ?

  4. Parce que tu crois que les règles du premier Loft étaient claires toi ? Tu crois que Loana savait qu’on la verrait batifoler dans la piscine et que c’est comme ça qu’on créerait le buzz ? Ben non, ce sont les bonnes surprise de ce genre d’expérience…:)

    Bon, un peu plus sérieusement, je pense qu’ils ont le droit à leurs comptes mais doivent se “désabonner” des sources professionnelles d’infos (les médias quoi !) pour ne conserver que les flux des internautes lambda comme toi et moi. L’objectif c’est bien de voir ce qui s’échange comme type d’infos sur ces deux réseaux là.
    Bon ce qui est dommage c’est qu’il n’y a pas de caméras 24/24 donc on ne saura pas si ça couche ou si ça se bastonne. Parce que pour le buzz…

  5. “tout reporter se doit d’aller vérifier par lui-même”, ok Benjamin. Mais comment tu fais quand tu n’as pas accès à l’info ? Les sources des manifestants iraniens ? tu les ignores en attendant d’aller sur place ?

    En fait, je pense que toutes ces sources sont complémentaires.
    Twitter et ses 140 caractères ou les dépêches AFP c’est de l’info immédiate, brute de décoffrage, émanant de sources amatrices ou professionnelles selon les cas.
    Mais ces infos là ne permettent en rien l’analyse d’un fait, le recul, la corrélation entre deux faits. Derrière une manif en Iran, derrière une voiture qui brûle, derrière des licenciements… qu’est-ce qu’on lit de la société ? Quels bouleversements pressent-on ?
    L’info immédiate ne dit rien de cela.
    Le vrai boulot du journaliste et sa valeur sont, selon moi, dans l’analyse des faits. Sinon c’est juste un robinet à dépêches et ça ne sert à rien si ce n’est à nous amuser un temps, à faire parler dans les chaumières ou à nous détourner de ce qui importe vraiment.
    Ok le décès de Super Nanny c’est triste… so what ?

  6. En plus la semaine dernière une rumeur a envahi Twitter : Johnny Depp serait mort !!
    Bien sûr ce n’était qu’un hoax, mais en tout cas une belle preuve qu’on ne peut pas se fier uniquement aux réseaux sociaux pour répandre de l’information. Rien de tel que le vrai métier de journaliste avec une enquête au préalable ;-)

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